La majorité des constructions anciennes possèdent une charpente traditionnelle en bois. Son installation implique l’application de techniques artisanales remarquables qui influencent grandement son prix. D’ailleurs, elle exprime une authenticité qui plait encore beaucoup de nos jours du fait de ses caractéristiques particulières. De plus, elle est soumise à plusieurs normes.
Les spécificités de la charpente en bois
À la différence de certains types de charpente, la charpente traditionnelle en bois laisse apparaître les poutres. Elle est montée à l’aide d’un bois massif qui provient d’une variété résineuse. Concrètement, les artisans privilégient l’usage du mélèze, de l’épicéa, du chêne ou du châtaignier pour la concevoir et la poser. Cette installation présente des fermes qui sont en contact avec les murs porteurs ou avec les pilots. Elles ont une forme triangulée et sont rattachées les unes aux autres à l’aide des pannes. Ces dernières sont perpendiculairement disposées sur les poinçons et sur les entraits. D’un autre côté, les chevrons sont fixés sur elles et sont posés suivant l’orientation de la pente. Ils sont liés aux liteaux par des vis. Ceux-ci sont renforcés avec des voliges pour soutenir la couverture.
Les normes à appliquer
Au niveau des éléments connecteurs, il est impératif de suivre la norme NF EN 14545. En outre, la norme NF EN 1912+A2 s’applique dans le cas de la sélection des essences. Elle est valable pour la classe des résistances tout comme la norme NF P21-400. Cependant, elle doit être consultée pour les classes visuelles. Ceci dit, les Documents Techniques Unifiés concernent également les charpentes traditionnelles en bois. Par exemple, le DTU CB 71 touche à leur conception et au calcul. Par contre, le DTU BF 88 clarifie les règles et le DTU 31.1 oriente la construction de la charpente et des escaliers en bois.
La technique d’installation
La charpente traditionnelle en bois est posée de manière à aménager des combles ou un espace de vie au besoin. Dans cette optique, l’artisan charpentier taille dans son atelier chaque pièce pour les rendre fines et planes. Tous les éléments doivent être à la bonne taille pour assurer un assemblage parfait de la structure. Une fois sur le chantier, il s’attèle au levage. De ce fait, il monte sur le toit dans le but d’effectuer les réglages. Une fois le levage accompli, il vérifie la solidité de l’ensemble. Ensuite, il monte les fermes, installe les pannes, fixe les chevrons et place les liteaux.